Ecrittératures

31 août 2023

Aphorisme du jour (252)

Filed under: APHORISMES — denisdonikian @ 11:09

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(Oeuvre de D. Donikian)

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Le chant est à la voix, la musique au bruit, la danse au mouvement, la poésie aux mots,

ce que la Vie est à la vie.

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Singing is to the voice, music to noise, dancing to movement, poetry to words, what Life is to life.

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Երգը ձայնին է, երաժշտությունը՝ աղմուկին, պարը՝ շարժմանը, պոեզիան՝ խոսքին, ինչ է Կյանքը կյանքի համար:

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Пение — для голоса, музыка — для шума, танец — для движения, поэзия — для слов — то же самое, что Жизнь для жизни.

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歌うことは声、音楽は騒音、ダンスは動き、詩は言葉、人生とは何か

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Şarkı söylemek sese, müzik gürültüye, dans etmek harekete, şiir sözcüklere, Hayat da hayata ne ise odur.

30 août 2023

Aphorisme du jour (251)

Filed under: APHORISMES — denisdonikian @ 4:13

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( Oeuvre de D. Donikian)

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La comtesse allait au curé qui aimait curer à con fesses.

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Untranslatable

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Անթարգմանելի

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Непереводимый

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अननुवाद्यम्

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Haiwezi kutafsiriwa

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翻訳不可能

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Çevrilemez

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27 août 2023

Aphorisme du jour (250)

Filed under: APHORISMES — denisdonikian @ 3:19

 

 

 

 

 

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Photo de James Wheeler sur Pexels.com

Changer de voie. Changer de vue. Changer de vie …

To change your ways. To change your outlook. To change your life…

Փոխել Ճանապարհը : Փոխել տեսակետը : Փոխել Կյանքը …

26 août 2023

Aphorisme du jour (249)

Filed under: APHORISMES — denisdonikian @ 5:09

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Photo de Karim Ayman sur Pexels.com

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Qui jette la pierre à un arbre en recevra une volée d’oiseaux.

Who throws a stone at a tree will receive a flock of birds.

Ով քար է նետում ծառի վրա, նա կստանա թռչունների երամ :

24 août 2023

Denis Donikian sur abc citations

Filed under: APPEL à DIFFUSER — denisdonikian @ 1:38

Citations de Denis Donikian, écrivain et plasticien français – abc-citations

ICI

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20 août 2023

Aphorisme du jour (248)

Filed under: APHORISMES — denisdonikian @ 7:17

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Tant que les hommes bons ne seront pas méchants avec les méchants, la méchanceté ira de triomphe en triomphe.

As long as good men are not wicked with wicked people, wickedness will go from triumph to triumph.

Քանի դեռ բարի մարդիկ չար մարդկանց հետ չար չեն, չարությունը հաղթանակից հաղթանակ կգնա:

До тех пор, пока хорошие люди не будут злыми со злыми людьми, зло будет идти от триумфа к триумфу.

19 août 2023

« TRASHLAND » in America

Filed under: NOUVELLE PUBLICATION — denisdonikian @ 11:05

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Atamian-Flyer

https://www.barnesandnoble.com/w/books/1143920691

Overview

Trashland starts off with its hero Gam-which in Armenian means both « I exist » and « or else »-a clever play on words, standing atop a hill as he relieves himself on the Armenian capital of Yerevan below. Once a muckraking journalist nicknamed « The Hedgehog, » Gam fled a life-shattering earthquake in his home city of Gyumri into a life of subsistence, living in a small hut near the garbage dump. Trashlandwas received with dismay by many of Armenia’s so-called intelligentsia. Everything from the title to the brutal honesty of its narrative took many by surprise. Just as Junot Diaz’s The Brief Wondrous Life of Oscar Wao takes a candid look at the Dominican community in New York City and the Dominican Republic, Trashland offers an insider’s view of an often-insular society. As a diasporan Armenian, Donikian writes from a privileged vantage point. Playing devil’s advocate, he has superseded the expectations assigned to diasporans as cash cows to be bilked for imaginary projects or retirees who come to spend their hard-earned money in their golden years. To cross this line, one must love one’s people and community. To lay bare its deepest wounds and expose its most deep-seated corruption-those are the signs of a true patriot and humanist. Few novels deliver quite such acerbic, and at times lively societal criticism. Trashland serves as a dirge- and underneath it all, a paean- to a country abandoned to its worst tendencies.

About the Author

For close to 50 years, Denis Donikian has been a voice for the voiceless, a great littérateur and artist, an outspoken critic of corruption and dictatorship wherever he has found them-briefly said, a rare voice among Armenian writers. Born outside of Paris in the city of Vienne to parents who were both survivors of the Genocide, Donikian is the author of more than 40 volumes of poetry, non-fiction, and prose. He most recently published « La Petite Encyclopédie du Genocide Arménien, » a four-hundred-page book that breaks down the Aghet by topic and theme. The author writes mainly in French and sometimes in Armenian, having attended the Collège de Sèvres as a child and later at Yerevan State University. He studied in Armenia and then traveled to and fro, between Armenia, the Ukraine, and Georgia where he met luminaries such as filmmaker Sergei Paradjanov. Everywhere he has gone he has written, taught, created, and shared generously of himself.

Christopher Atamian is a New York-based writer, filmmaker, translator, and editor. He has written for leading publications such as The New York Press, The Huffington Post, The New Criterion, The Armenian Mirror-Spectator, and The New York Times Book Review and concentrated exclusively on Armenian culture and history in a previous column at http://www.yevrobatsi.com. His first book of verse, « A Poet in Washington Heights, » was nominated for a National Book Award and received the 2017-18 Tololyan Literary Prize. He has translated five books from French and Armenian and most recently co-edited a volume on Bedros Keljik, « Armenian-American Sketches. »

16 août 2023

À Dzovinar, les animaux reconnaissants

Filed under: PROSE POESIE — denisdonikian @ 12:18

 

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Vase dit « aux cent oiseaux »

Dynastie Qing (1644-1911)

Règne de Kangxi (1662-1722)

18ème siècle

Donation Ernest Grandidier, 1894, G 4979

(Musée Guimet)

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Ils sont venus, ils sont tous là,

Autour du lit de la mamma,

Veaux, vaches, cochons et couvées

Qu’elle aura refusé de manger.

Mais pour aussi

Dire merci

À la Madone du vivant.

Tous venus du couchant ou venus du levant,

Tous rescapés des abattoirs,

Tous animaux retirés aux viandards.

Ils sont tous là pour te louer

D’avoir plaidé pour les muets,

Les sans-voix et les innocents,

Les sacrifiés à bout de sang.

Contre ton peuple aimant l’agneau

Braisé en tout petits morceaux,

Tu as plaidé comme essentiel

Que bouffer l’autre en criminel

N’était plus de ce temps.

 

La gente animalière aime les clairvoyants.

 

Les vers sur toi ne vont pas s’acharner

Vu que ta chair est chair désincarnée.

Ta fin est vierge des mots dits

Par tous ces prédateurs maudits

Qui s’empiffrent de viande

Et qui en redemandent.

Ils sont venus, ils sont tous là,

Pour faire honneur à ton combat.

Rhinocéros de la Corne africaine,

Grand éléphant de porcelaine,

La girafe et son girafon,

Les serpents, scorpions et griffons.

Sans compter les oiseaux des îles,

Paradisiers, beaux volatiles.

Même un phoque fou de Bardot,

Et des pingouins transits de chaud.

 

Venus pour tes derniers moments,

Toi leur maman, eux tes aimants.

Ah qu’il est bon monter là-haut,

Au paradis des animaux !

 

 

 

10 août 2023

REVANCHE DE LA VERITE (3)

Filed under: ARTICLES — denisdonikian @ 6:07

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( Tableau de D. Donikian : « Vivre en Arménie avec la nature »)

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Aujourd’hui, l’Arménie est jetée malgré elle dans le feu d’une histoire qui peut la défaire physiquement, mais aussi moralement. Le fonds humaniste des Arméniens éprouverait des relents nationalistes par la force des événements s’il ne s’agissait en fait que d’un patriotisme d’autodéfense confronté à un nationalisme d’agression tel qu’il est mis en œuvre par le terrorisme d’Aliev. Le cas de l’Artsakh n’est pas à interpréter, comme le sous-entend le maître de Bakou, comme un nationalisme d’occupation dès lors que ses habitants ne revendiquent que le droit de vivre là où ils ont toujours vécu et comme ils ont toujours vécu, à savoir en être humains libres et dignes. Depuis plus d’un siècle, ces Arméniens ont assez perdu de terrain et de droits, au fur et à mesure des injustices d’une histoire faite d’arbitraire, de mépris et de massacres, pour revendiquer l’Artsakh comme le dernier carré de leur légitimité.

Mais loin de nous éclairer, les propos de Vassili Grossman vous plongent dans le noir le plus complet dès lors qu’on se hasarde à examiner le fonds humaniste de ce qui constitue l’arménité. Qui les fréquente avec lucidité peut se demander, comme je l’ai fait en son temps, si les Arméniens aiment les Arméniens. C’est que la corruption et les voyouteries qui animent en profondeur le pays, autant que le mésusage des règles élémentaires de conduite qui ont cours en diaspora (un auteur en sait quelque chose) démontrent objectivement le degré de mépris mutuel qui sévit chez nous. Cette mentalité délétère et sauvageonne qui parcourt tous les échelons de la société en Arménie et de la communauté en diaspora en dit long sur l’hypocrite «  tsavet danem » (je prends ton mal) dont chacun se gargarise pour camoufler un égoïsme crasse. Cela étant dit, il est vrai aussi que des voix et des vies relèvent le défi d’une mentalité archaïque par des échappées vers une certaine transcendance reposant sur un vrai respect des personnes. Si Pachinian ne veut pas la guerre, c’est qu’à ses yeux chaque soldat arménien est avant tout une personne. Contrairement à nos nationalistes de bouche qui crient à la guerre avant que toutes les voies de paix aient été épuisées. Pachinian s’en tient à une seule ligne, d’autant plus intenable qu’elle est fragile et qu’il est bousculé de tous les côtés, à savoir maintenir la vie et donc le territoire où elle est possible pour le maximum d’Arméniens. Malheureusement, il est pris entre les feux des trois monstres russe, turc et azéri pour lesquels le soldat n’est qu’un robot idéologisé au service de leurs lubies. Car Pachinian, quoi qu’on dise de lui, cherche à préserver le fonds chrétien des Arméniens pour mieux les conduire vers un avenir fondé sur l’idéal européen

C’est que toute passion démocratique commence par la compassion.

Denis Donikian

REVANCHE de la VERITE (1)

REVANCHE de la VERITE (2)

9 août 2023

REVANCHE DE LA VERITE (2)

Filed under: ARTICLES — denisdonikian @ 3:01

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2

Dans son livre sur l’Arménie, publié en 1967 (La paix soit avec vous, notes de voyage en Arménie, Ginkgo éditeur, 1989), Vassili Grossman consacre le chapitre IV (censuré lors de la première publication en russe) aux rapports entre national et humanité. Il y écrit entre autres : «  Le nationalisme d’un petit peuple, perd avec une insidieuse facilité, son fondement humain et noble. » L’écriture de son grand roman Vie et destin lui avait déjà permis de comprendre comment le nationaliste infuse dans l’humain. L’intrication subtile de l’un et l’autre lui vaut des réflexions déjà développées dans son roman et vérifiées sur place en Arménie.

Le caractère national est ce qui se surajoute au caractère humain. Celui-ci est le substrat de l’autre. En somme, l’humanité serait comme un riche nuancier où chaque couleur représenterait les us et coutumes d’un peuple donné. Ce qui établit qu’au-delà des particularités nationales, tous les peuples sont frères en humanité. Malheureusement, les nationalismes renversent les rôles, donnant la prééminence au national au détriment de l’humain. La « déification du national » constitue un mépris pour ce qui fonde l’humanité. Or toute nation qui lutte pour sa liberté lutte avant tout pour le respect de sa dignité humaine. Cette équation se pervertit dès lors que la dignité nationale glisse vers un sentiment de supériorité nationale, à savoir vers le développement de « guerres injustes, d’asservissement des peuples et des pays ». «  L’extase nationaliste des petits peuples opprimés naît comme un moyen de sauvegarder leur dignité et leur liberté. » Chez les Arméniens, la priorité nationale s’est muée en supériorité nationale, pour ne pas dire nationaliste. Supériorité qui place Garni plus haut que l’Acropole, qui accorde plus de génie à un Toumanian qu’à un Pouchkine. Dans ce sens, toute comparaison s’établit d’avance au profit d’une excellence nationale dans tous les domaines de l’art et de la pensée. Fanatisme qui donne l’impression d’interlocuteurs privés de raison. Ce qui conduit à dire que la quête de la dignité nationale peut provoquer la perte de la dignité humaine. Alors que la vraie richesse humaine consiste à unir le national et l’humain, et non à privilégier le national au détriment de l’humain. «  Ce n’est qu’en élevant inlassablement l’humain, ce n’est qu’en unissant le national à l’humain que l’on peut accéder à une authentique dignité, et donc à une authentique liberté » (Toutes les citations appartiennent au chapitre IV).

Denis Donikian

REVANCHE de la VERITE (1)

REVANCHE de la VERITE (3)

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