7 janvier 2022
27 juillet 2021
Aux confins du confinement (30)
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Un milliardaire baiseur vient de niquer un milliardaire virginal par une érection culminante dans l’espace avant qu’un troisième, spécialiste du X spatial, ne sape à son tour leurs prétentions, quitte à répandre son étron musqué sur une humanité déjà cernée par les Quatre Virus de l’Apocalypse : le Corona sinique, le Pegasus téléphonique, le chaos climatique et la défécation plastique.
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( Les quatre cavaliers de l’Apocalypse d’Albrecht Dürer, 1498)
26 juillet 2021
Aux confins du confinement (29)
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Hier, de passage dans le quartier de Strasbourg Saint-Denis, Denis a dû exhiber son pass sanitaire pour une passe salutaire
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16 juillet 2021
Aux confins du confinement (28)
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Tout manipulés que nous soyons, n’oublions pas que le dernier mot revient au Créateur, le plus invisible, le plus silencieux et le plus secret des comploteurs marionnettistes qui punit les hommes pour avoir adoré le veau d’or érotique, numérique et atomique en nous envoyant le plus invisible, le plus silencieux et le plus secret des virus pour nous obliger à inventer un vaccin qui n’aura d’autre effet qu’à produire des anticorps ennemis de nos anticorps naturels et ainsi, après les ravages de la pandémie, de provoquer une oxydation générale de l’humanité.
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16 juin 2021
Aux confins du confinement (27)
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Quand l’épidémie oblige les enfermés de l’école, de l’entreprise et de l’usine à s’enfermer chez eux, elle nous montre que la vie n’est qu’un hôpital où l’on ne fait que changer de lit.
9 Mai 2020
Autoportrait d’un chat confiné
(Sur une idée de Jean Yanne)
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Je m’appelle Émile Miller
Je suis né en 1970 à Quimper.
J’ai une femme et deux enfants. Raymond et Anémone.
Nous vivons en banlieue. On y jardine, on pavillone.
Ma femme cultive les roses et moi les pommes de terre.
Au printemps mon jardin tourne au vert.
Je travaille à Paris dans une compagnie d’assurance.
L’air de Paris est rance.
Je possède une voiture de marque Renault.
Et comme toujours, je paye mes impôts.
J’aime casser la croûte quand j’ai biné tout le matin.
De fromage et de pain français avec un verre de vin.
Notre cuisine est en formica comme celle de tout le monde
Nous avons un grille-pain, une cafetière, un micro-onde.
Le matin, je déjeune d’un café sans sucre et d’une tartine.
A midi j’accompagne mes collègues à la cantine.
Le soir, je mange ma soupe avec ma femme
Et la télévision et ses réclames.
Nous dormons dans le même lit acheté chez IKEA
Le matelas aussi d’ailleurs, la couette et les draps.
Notre salle de bain est équipée d’une baignoire.
Il y a un meuble avec miroir
Pour me peigner, me raser ou me regarder,
Mais jamais sans trop m’attarder.
J’ai du ventre
Et ça se voit même quand je le rentre.
Des poils sur la poitrine
Et autour de la pine.
Je me rase électrique avec un Braun. Allemand, je sais.
Je possède une assurance-vie, car on ne sait jamais.
Pour aller au travail, je prends ma voiture, le RER et le métro.
Pour le retour, le métro, le RER et la voiture. Toujours au trot.
Nous avons une télévision avec toutes les chaînes.
Je regarde TF1, France 2, France 3. Non Arte. Ces Allemands, j’ai la haine.
J’aime bien Michel Drucker que je regarde chaque dimanche.
Et quand c’est fini j’attends l’autre dimanche.
Je suis catholique sans aller à la messe.
Avec ma femme, quand ça me presse
C’est plusieurs fois par jour.
Sinon, une dans le mois pour la bourrée d’amour.
Je m’habille aux galeries Lafayette.
Des pieds jusqu’à la tête.
Maintenant que tout est confiné
Je vis collé à la télé.
Et depuis je fais tout ce qu’elle dit
Comme je l’ai fait toute ma vie
ET JE M’EMMERDE…
8 Mai 2020
Aux confins du confinement (26)
ou le triomphe du roi Covid XIX
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Air et terre limités, cupidité et stupidité illimitées.
5 Mai 2020
Aux confins du confinement (25)
ou le couronnement du roi Covid XIX
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