29 Mai 2018
27 Mai 2018
De la passion patriotique (2)
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Ainsi est la passion patriotique, bifrons (deux têtes) comme Janus, amour autant que haine, amour en même temps que haine, amour haineux ou bien haine amoureuse comme on voudra.
Le premier mai à Erevan les foules acclamaient Pachinian dont on retransmettait en direct les déclarations à là tribune du parlement. Mais quand ces mêmes foules entendaient un député du régime Sarkissian faire barrage à leur chouchou, ils retournaient le pouce vers le bas en guise de mise à mort. C’étaient les mêmes hommes et les mêmes femmes qui, en un clin d’œil, passaient d’une hystérie joyeuse à une hystérie haineuse. Comme si le sentiment d’amour exacerbé du peuple arménien pour lui-même pouvait mécaniquement dégainer sa part haineuse sitôt qu’on venait à le contrarier. Janus en une seule et même tête. L’amour se nourrissant d’une haine ayant le même corps, à savoir l’Arménie.
Le passionné patriotique danse ainsi tantôt sur un pied tantôt sur l’autre, exprimant une agitation qui le rend certes précieux et exemplaire aux yeux de son monde et du monde mais qui dans le fond ne lui permettra aucun répit ni équilibre jusqu’à sa mort. La passion patriotique serait donc une sorte de pathologie de l’identité dans la mesure où elle affole la raison et interdit l’accès à la sagesse. Or pour un esprit qui voudrait tendre vers l’amour plutôt qu’il ne souhaiterait verser dans la haine, cette instabilité critique n’est pas tenable. Gandhi avait résolu le problème en pratiquant le jeun protestataire ou la riposte non violente à la violence. L’Inde que j’aime ne me jettera pas dans la haine de celui qui m’interdit cet amour. Et Mandela avait compris que la réconciliation permettait de mieux promouvoir la paix civile que l’affrontement avec les praticiens patentés de la discrimination. Leçons que Pachinian a retenues en se donnant pour programme d’orienter une génération cyberinformée vers l’idée de préserver l’amour au sein du peuple arménien plutôt que de bâtir son pays sur l’abîme de la vengeance. Plutôt le droit sans haine que la haine au sein du droit.
De fait, la passion patriotique démontre l’impureté de tout ce qui touche à l’humain. Si nos sentiments sont impurs, c’est qu’ils sont mêlés de boue et de lumière. Sous l’astreinte de la culture pointe la fascination des instincts. Or le premier instinct qui sommeille sous la passion patriotique est l’instinct de conservation. La mutation instantanée de l’amour de soi en haine de l’autre qui voudrait toucher à cette chose sacrée que représente le pré carré de la patrie, c’est lui.
Il faut reconnaître que dans la passion fasciste de la patrie, la haine de l’autre s’exprime au-delà de son pendant amoureux. D’autant que cette passion se sent constamment agressée. Non seulement elle se tient sur le qui-vive, mais elle n’est plus rappelée à l’ordre par l’amour premier de la patrie. Alors que ceux qui privilégient cet amour savent que toute haine qui s’exprimerait plus fort que lui pourrait détruire la patrie même. C’est pourquoi la révolution de Pachinian s’est qualifiée d’emblée de velours. Le président Armen Sarkissian aura rectifié à tort en la nommant révolution arménienne croyant que cette révolution prenait sa source dans notre culture. Allons donc ! C’est oublier que la génération qui a construit avec Pachinan un mode inédit de changement radical a appris des autres (Gandhi, Mandela, non violence…) à produire ce changement tout en préservant la paix civile. Sachant que cette paix civile pouvait seule éviter de fragiliser les frontières. Que cette paix civile était le garant d’une stabilité durable aux frontières constamment menacées.
Denis Donikian
26 Mai 2018
De la passion patriotique (1)
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Étrange chose que la passion patriotique.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les récents événements d’Arménie ont permis d’observer combien les Arméniens du monde entier étaient en proie à des sentiments antagonistes. En trois semaines, non seulement nous avons assisté à des renversements de situation mais aussi à des virevoltes de comportement tant là-bas qu’en diaspora. Ainsi, par dépit amoureux, tel thuriféraire du pouvoir Sarkissian se changeait brusquement en contempteur de la chose arménienne tellement son esprit conservateur restait sonné par le coup de jeunesse que lui avait assené Erevan. Quant à ces protestataires, fous amoureux de leur leader, on les voyait, en un clignement, se soulever dans un même mouvement d’exécration envers les députés et potentats oligarchiques qui les auront menés en bateau durant 20 années et plus. Comme si le terreau de la nouvelle idolâtrie s’était constitué à partir d’une lente et sûre détestation. Comme si au mépris subi durant plus de vingt ans on répondait par un mépris unanime et concentré. Comme si en chaque passionné cohabitaient l’amour du pays et la haine de ce qui contrarie cet amour. Comme une même pièce de monnaie habile à montrer en un clin d’œil tantôt sa face et tantôt son envers, la passion patriotique est assez agile pour vous baiser la joue ou vous offrir son cul selon que vous la respectez ou pas.
Le lecteur qui nous lit en ce moment et nous-même qui écrivons sommes d’autant plus inconscients de cet passion qu’elle n’existe que par nous et nous constitue comme un attachement animal à la nation arménienne. Dès lors, si nous sommes des sujets lisant ou écrivant sur la chose arménienne, nous devons être aussi regardés comme les objets mêmes de cette passion parce que nous sommes l’œil autant que le spectacle.
On a souvent dit de la haine qu’elle pouvait être une autre forme de l’amour. De fait, la haine est constitutive de la passion. Dans le cas arménien, et d’ailleurs partout où se développe la passion patriotique, la chose est telle qu’elle peut s’emparer d’une même personne devenue ainsi victime d’une pathologie touchant à la fois ses pensées et ses actes. Au nom de son peuple ou de son pays, un Arménien peut s’autoriser à torturer, à mentir ou à trucider un autre Arménien. En l’espèce, ce droit à faire le mal est le propre de tous ceux qui défendent bec et ongle leur patrie. Les Arméniens s’étonnent que Erdogan mente sur le génocide arménien. Mais en quoi Erdogan viendrait salir l’idée qu’il a de la Turquie par un génocide ? Comme si les Arméniens ne mentaient pas pour préserver l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. De fait, dans ce cas de figure, tout devient permis, l’amoralité plutôt que l’immoralité. Ainsi, toute morale patriotique aurait le devoir, sinon le droit, de transgresser la morale pour sauvegarder la nation.
L’histoire arménienne est jalonnée d’animosités verbales, d’inimitiés sanglantes, de rivalités secrètes ou déclarées, de trahisons. C’est que le bien de la patrie ne souffre pas d’autre conduite que suprême tant il est chose éminemment sacrée. Chacun qui se croit investi d’une mission patriotique de vigilance s’autorise à jeter des anathèmes au nom de l’intérêt national ou en fonction de références absolues qu’il estime incarner. C’est qu’en lui l’amour de la patrie se convertit au quart de tour en haine de ceux qui le dévoient. Mais ceux qui le dévoient croient à leur tour que leur contempteur est lui-même l’ennemi du bien national. Ainsi se mêlent dans un même panier de crabes des hommes relevant d’une même origine, animés d’une même animosité les uns envers les autres mais exprimant des visions antagonistes de l’intérêt national. Tout forum communautaire offre le spectacle de chaudes confrontations où chacun rivalise avec chacun de bons mots et d’idées salvatrices qui constituent autant de messages messianiques dignes d’un café du commerce.
Quand ces voix ne conduisent nulle part, elles produisent du rien, du ridicule et de la vanité. Chacun se donne une importance symbolique dont il est dépourvu dans la vie réelle. Garant de sa santé patriotique, le choc qu’il cherche à provoquer au contact de compatriotes qui pensent différemment, donc mal, rehausse à ses yeux son amour-propre, quitte à faire rire aux éclats un spectateur tenu à l’écart de ces joutes de petits titans.
En réalité, toute nation se nourrit de ce mal nécessaire pour faire valoir tels intérêts plutôt que tels autres. C’est ainsi qu’il faut voir l’activité parlementaire où des voix discordantes s’expriment au nom du bien supérieur de la patrie. Mais si ici les combats oratoires sont codifiés, sinon policés, ailleurs ils peuvent faire l’objet d’affrontements physiques redoutables. Il n’y pas de parlement où la joute oratoire ne se mue un jour ou l’autre en pugilat. En Arménie, le Parlement a même réussi à faire parler des armes tenues certes par des éléments de l’extérieur mais qui étaient probablement commandités par des responsables politiques désireux de s’imposer par la force.
En vérité, chaque membre soucieux du destin de la nation s’estime comme un acteur de sa survie. La passion patriotique individuelle n’a pas d’autre objectif que celui de garantir la pérennité du peuple. A ce titre, chacun consent à donner de sa personne pour contribuer à la réussite de cette mission. Laquelle mission est en quelque sorte inscrite dans les gênes des individus à des degrés divers. Chez certains elle investira la totalité de la personne, chez d’autres elle ne s’exprimera que de manière épisodique. Mais ne pas participer par son existence à l’éternisation de son peuple équivaudrait à ne pas faire partie de ce peuple. En ce cas, l’homme coupé de sa communauté prend le risque de devenir un être flottant, à savoir un membre libre de toute attache mais qui s’est retranché de la possibilité de s’inscrire dans la durée des siens. Cette insertion au sein d’une communauté offre une orientation à l’existence, entre une naissance qui n’est plus de hasard et une mort qui n’est plus mortelle. Bref, chaque individu se perçoit comme immortel du fait de l’immortalité supposée du peuple qu’il a nourrie de ses pensées et de ses actes, de son agressivité et de son amour.
Il faut du courage pour accepter d’être suspendu dans le vide. Un homme comme Ara Baliozian y travaille avec constance depuis des années. Reste à savoir si cette volonté de faire table rase en se débarrassant des oripeaux symboliques de l’appartenance au peuple arménien ne serait pas dans le fond une autre manière de décliner ses origines et de les chérir. De fait, les diatribes d’Ara Baliozian contre le peuple arménien sont des mots d’amour habillés d’humour noir, mais des mots d’amour quand même. Comme si la meilleure façon d’aimer son peuple serait de se fouetter jusqu’au sang en le fouettant jusqu’au sang.
Cela dit, la nation arménienne est une nation problématique qui engendre des enfants problématiques. Elle est de ces peuples rares qui restent écrasés par le contentieux d’un génocide, à savoir un deuil dont la plaie n’est toujours pas refermée. Par ailleurs, la nation arménienne souffre d’être une nation éclatée dont les fragments sont culturellement assez éloignés les uns des autres pour espérer une unité réelle et constructive. Il existe un fossé entre un Arménien d’Arménie et n’importe quel Arménien de la diaspora. Les valeurs des uns ne recouvrent pas les valeurs des autres. Et si le combat pour la reconnaissance du génocide est une priorité pour la diaspora, ce n’est pas le cas pour les Arméniens d’Arménie. Ainsi donc en diaspora le critère d’excellence en arménité serait ce combat pour la reconnaissance alors qu’en Arménie les gens qui se battent pour leur bonheur n’ont d’autre souci que de préserver leur survie et leur territoire.
Les Arméniens seraient à plaindre qui naissent dans un monde qui les a rendus fous par le meurtre de masse et qui les rend fous par la négation de ce meurtre, s’ils ne puisaient un peu de leur humanité dans des valeurs de compensation, comme la joie de vivre qui leur ouvre des parenthèses d’oubli. Pour autant, pèse sur eux l’obligation de rappeler leur humanité au monde pour l’avoir perdue en 1915. Tout Arménien qui œuvre de près ou de loin pour la reconnaissance du génocide œuvre en fait pour que soit reconnue sa propre personne tandis que perdure par le négationnisme le rejet dont lui et les siens furent et sont encore victimes. Cette rage de vouloir intégrer le monde des hommes rend fou. La passion patriotique arménienne est à la fois l’histoire d’une souffrance injustement subie et l’histoire d’une rédemption à conquérir.
Denis Donikian
25 Mai 2018
L’Appel des Professeurs Luc Montagnier et Henri Joyeux
L’Appel des Professeurs Luc Montagnier et Henri Joyeux pour un principe de précaution en matière médicale et Santé dans la Constitution Française
Chère lectrice, cher lecteur,
Savez-vous qu’en France aujourd’hui, le « principe de précaution » s’applique pour nos cours d’eau, nos forêts, nos sols, les animaux… mais pas pour la santé des êtres humains ???
Hé oui, c’est la réalité : les projets industriels, techniques, commerciaux, qui menacent l’environnement sont soumis au principe de précaution… mais pas ceux qui menacent directement votre vie et celle de vos proches.
Lors de la dernière réforme constitutionnelle, en 2005, le Président Chirac avait fait inscrire dans la Constitution le principe de précaution en matière d’environnement. Ce principe a permis de stopper de nombreux projets potentiellement catastrophiques pour l’écosystème.
Mais il n’avait rien mis pour protéger directement la médecine et la santé des personnes humaines.
La raison est simple :
- d’un côté, des associations efficaces, mobilisées, organisées pour la défense de l’environnement et des animaux. Elles ont obtenu gain de cause auprès des pouvoirs publics ;
- de l’autre, en matière médicale et de santé, c’est presque le vide absolu.
Non seulement les associations qui défendent votre santé sont peu nombreuses, et mal prises en considération par les Autorités.
Mais le domaine de la médecine et de la pharmacie est occupé par de puissants lobbies industriels et professionnels, qui font passer leurs profits avant votre santé et même les vies humaines. Il y a en effet énormément d’argent en jeu.
Mais nous avons aujourd’hui une occasion historique de mettre fin à cette aberration.
Avec le Professeur Luc Montagnier, prix Nobel de Médecine, et le Professeur Henri Joyeux, demandons au Président de la République d’inscrire dans notre Constitution le principe de précaution en médecine et en santé.
Plus de 48 000 personnes se sont déjà mobilisées pour les soutenir. J’ai signé l’Appel et j’espère que vous joindrez votre signature aux nôtres en cliquant ici.
Le Président Emmanuel Macron réunit dans quelques jours nos parlementaires à Versailles pour réformer notre Constitution
Les conditions sont réunies pour élargir le principe de précaution à la médecine et à la santé humaine. Il suffit qu’Emmanuel Macron ajoute cette mesure à l’ordre du jour.
Il n’est pas normal que l’environnement et les animaux soient protégés, mais pas la santé des patients.
C’est exactement ce qui se passe avec les vaccins pour les animaux du fabricant Mérial : ils n’ont plus l’adjuvant aluminium en France dans le vaccin pour les animaux, alors que l’aluminium est présent dans le vaccin pour les nourrissons !!!
Souvenez-vous des scandales de la Thalidomide, du Distilbène, du Médiator, des produits dérivés du sang et de l’hormone de croissance contaminés, du Vioxx, de la Dépakine…
Chaque fois, on a donné à des personnes innocentes, qui ne se doutaient de rien (elles ne pouvaient pas savoir) des médicaments qui leur ont fait plus de tort que de bien. À la clé, des milliers de malformations, de souffrances, de décès (nous y revenons plus loin).
Et vous ne savez pas ce qui peut arriver avec les médicaments que vous prenez en ce moment.
- D’inquiétantes réactions sont observées pour les médicaments contre l’insomnie, l’anxiété, la petite déprime… qui augmenteraient le risque d’Alzheimer.
- Des cardiologues s’inquiètent des effets possibles des statines (médicaments anti-cholestérol), qui peuvent provoquer de graves maladies (rhabdomyolyse, pertes de mémoire, douleurs musculaires). Ils savent aujourd’hui qu’avoir donné des fibrates (autres médicaments contre le cholestérol) pendant des années fut une erreur.
- Les gynécologues ne sont plus trop sûrs des effets de la pilule hormonale sur les femmes : elle supprime la fertilité, oui, mais elle pourrait aussi faire « flamber » des cancers et provoquer des embolies pulmonaires (potentiellement mortelles) !!
Des millions de personnes en France prennent pourtant ces médicaments quotidiennement.
Parce que le principe de précaution en matière de santé n’existe pas dans notre Constitution, vous constatez la présence, aujourd’hui dans les pharmacies, de nombreux médicaments autorisés, remboursés même par la Sécurité Sociale, alors qu’ils présentent autant ou plus de dangers que de bienfaits potentiels pour les patients !!
Cette terrible réalité est connue de tous : Autorités de Santé, Ministère, professions médicales, grand public, même.
Elle a fait l’objet d’un célèbre livre des Professeurs Bernard Debré et Philippe Even, le « Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux » :
Ce livre sur les 4000 médicaments dangereux, inutiles, ou utiles pour la santé, a été diffusé à plus de 300 000 exemplaires.
Je vous parlais moi-même, à l’instant, de la liste des 90 médicaments qui font plus de mal que de bien, selon la revue Prescrire.
Et pourtant, le sujet semble ne pas intéresser réellement les Autorités de Santé.
Quand un scandale éclate, la Justice met des années, voir des décennies à se prononcer. Bien souvent, les responsables ne sont pas condamnés. Les victimes ne sont pas indemnisées.
L’affaire des hormones de croissance contaminées a duré si longtemps que tous les protagonistes ou presque sont morts entre temps ! En 2016, après 25 ans de procès (un des plus longs de l’histoire de la justice française), les derniers responsables vivants ont tous été relaxés. Aucune victime n’a été indemnisée alors que 111 enfants sont morts, après d’atroces souffrances, de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (maladie de la vache folle).
L’avocat des parties civiles, Me Bernard Fau, s’exprimant au nom des vingt et une parties civiles a dénoncé un « naufrage » et l’ « incapacité de la justice française à appréhender ce type de grand scandale sanitaire ». « Il n’y a aucune logique [dans la décision], aucune », a-t-il conclu. [1]
Et de fait, l’imprudence des responsables n’a pas été sanctionnée.
Mais en nous unissant aujourd’hui, nous pouvons obtenir enfin une protection contre ces abus.
Le projet de réforme constitutionnelle du Président Emmanuel Macron contient de nombreux points : réduction du nombre de députés et sénateurs, cumul des mandats, statut de la Corse ainsi qu’une dizaine d’autres mesures.
Rien ne serait plus simple que d’en ajouter une supplémentaire : le principe de précaution en matière de santé !
Mais pour cela il est nécessaire de nous manifester massivement auprès des Autorités en signant l’Appel au Président de la République en cliquant ici.
En effet, personne n’a intérêt (nous voulons dire, intérêt financièrement), à faire passer le principe de précaution en matière de santé dans notre Constitution.
Seuls les patients et leurs soignants sont motivés, car leur santé, leur vie même parfois, sont en jeu.
C’est pourquoi ce mouvement ne fera boule de neige que par la mobilisation de chacun d’entre nous.
Signez cet appel, et faites tout votre possible pour mobiliser votre entourage.
Il s’agit d’une grande initiative démocratique, manifestation pacifique et la force du nombre est essentielle.
Plus nous aurons de voix, plus nous serons légitimes.
Le professeur Luc Montagnier et le professeur Henri Joyeux interviendront en nos noms, mais il est indispensable de nous mobiliser maintenant pour manifester concrètement notre soutien à cette initiative.
Nous serons entendus par le Président Emmanuel Macron si nous sommes assez nombreux à signer cet appel.
Pour cela, nous n’avons aucun autre moyen que votre mobilisation et votre solidarité, via Internet et les réseaux sociaux.
Attention, tout va se jouer dans les jours qui viennent :
La réforme constitutionnelle est aujourd’hui en pleine phase de réalisation. Les parlementaires pourraient être convoqués pour voter à Versailles dans les semaines à venir.
Il est donc indispensable que vous agissiez dès aujourd’hui, dès maintenant.
Un grand merci par avance de votre mobilisation. Les générations à venir vous diront merci.
Bien à vous,
Jean-Marc Dupuis
24 Mai 2018
Les avatars du négationnisme turc
À y regarder de près, la méthode Erdogan pour nier le génocide des Arméniens ne manque pas d’air. Elle ne s’inscrit plus seulement dans le mensonge ou le nettoyage des archives, le recours aux historiens ou que sais-je encore. Non. Dans la bouche d’Erdogan le sublime, le négationnisme s’est sublimé en vertu humanistique ( osons ce néologisme pour éviter de salir le mot humaniste).
En Turquie, le mois d’avril voit régulièrement fleurir de surprenantes farces et attrapes pour répondre aux Arméniens du monde entier rappelant que le génocide ne tombera pas dans les oubliettes de l’histoire.Après avoir allégué que la guerre avait forcément fait des morts côté arménien comme côté turc, après s’être essayé à une lettre acrobatique de pardon sans pardon et tout récemment promis les yeux dans les yeux des historiens l’ouverture des archives militaires turques dans une version négationniste de leur authenticité, et dit qu’un musulman ne pouvait commettre un crime de masse, voici qu’Erdogan se fait le champion de la morale universelle en fustigeant Israël qu’il accuse de commettre quoi ? Mais un GENOCIDE voyons ! Oui, un génocide contre les Palestiniens pour le moins comparable au génocide subi par les juifs durant la Seconde Guerre mondiale.Rien que ça !
Même si les Palestiniens sont parqués dans une sorte de camp immense appelé Gaza, un esprit sensé aurait du mal à le comparer aux camps nazis voués à l’extermination des sous-hommes.
Par ailleurs, il y a loin entre un affrontement ethnique et territorial, inégal et intolérable comme celui des Palestiniens et des Israéliens et l’anéantissement systématique des juifs.
Et même si les Israéliens se comportent de manière honteuse à l’égard des Palestiniens au regard de cette fameuse morale universelle, on ne peut à bon droit parler de génocide.
Mais Erdogan le fait. Et il le fait avec l’impudeur et l’impudence des falsificateurs de la vérité universelle.
Or, on sait bien pourquoi. Affirmer que l’autre est un génocideur, c’est prendre la posture de quelqu’un qui n’a à se reprocher aucun génocide dans son histoire. De la sorte, l’accusation permet de couvrir d’un nuage de fumée bon chic bon genre tout un siècle de massacres commençant avec celui des Arméniens et finissant avec celui des Kurdes.
Ce qui voudrait signifier qu’aux yeux d’Erdogan la pratique du nettoyage ethnique opéré par les Turcs depuis cent ans n’est que l’effet d’une guerre légitime contre le terrorisme. Remarquez au passage comme le terrorisme a bon dos. Et puisque la mode et le monde sont au terrorisme, Erdogan en profite pour inclure dans le terrorisme international, un pseudo terrorisme interne afin d’exploiter dans le droit fil d’une conception monoethnique de la Turquie un climat général d’affrontement justifié et d’impunité pour éradiquer les Kurdes.
Guerre donc, mais guerre de qui contre qui s’il vous plaît ? Guerre d’un terrorisme d’Etat contre des peuples qui défendent leur territoire et leur identité.Et quand Erdogan utilise un mot dur pour le balancer à la gueule d’un pays, c’est en réalité dans l’intention cachée de jeter loin de la Turquie l’opprobre qui macule la conscience collective des Turcs négationnistes. Israël pratique un génocide. Israël pratique un terrorisme d’Etat. Mais nous, les Turcs, non !
Israël grignote la terre des autres. Mais nous, non ! Nous n’avons pas pris leurs terres aux Arméniens, ni aux Grecs, ni aux Kurdes, ni aux Chypriotes. NON ! Les autres ont fait pire. La France par exemple. Un génocide de 5 millions d’Algériens.
Quand Erdogan le manipulateur sort de son chapeau des idées de footballeur, le monde ne rit pas. Il se met à puer. A puer la sueur de la peur et le sang de la mort. Quand la vérité la plus flagrante est à ce point détournée de son sens, c’est la beauté du monde qui commence à dépérir.
La Turquie est belle, mais les Turcs négationnistes puent la bêtise et la barbarie.
Et le monde d’Erdogan pue l’Erdogan.
Denis Donikian
11 Mai 2018
LA SAINTE-FIRME
Par Armand SAMMELIAN
Une entreprise hors sol, coupée des réalités, de type « poupées russes », à la fois politique, commerciale, patrimoniale et martiale à façade spirituelle, est en cours de finalisation au cœur même du Saint -Siège d’ETCHMIADZINE, lui qui aurait dû inonder d’une clarté immatérielle des fidèles éternellement fascinés par le Levant de leurs origines !
Amputée par dizaines de ses représentants les plus expérimentés depuis l’an 2000, la classe sacerdotale apostolique arménienne, réduite en une cléricature juvénile de black-blocs alignés en ordre de batailles et quelques oligarques en soutane, n’a donc eu d’autres choix que de poursuivre les ambitions séculières de son chef suprême.
C’est désormais de plus belle que la dernière réplique de ce bourbier visant le contrôle des paroisses de France, cœurs battants des rescapés du génocide de 1915 et de leurs descendants, pour en faire des succursales aux ordres de moines-soldats, s’étale au grand jour, dans l’hexagone et au-delà.
En supprimant, sans aucune concertation, des statuts juridiques qui ont fait la preuve séculaire de leur efficacité pour de nouveaux prétendument « inspirés », on voudrait nous faire croire que les pouvoirs de la toute-puissance divine se transmettraient dans les mains d’un officiant démiurge détenteur, par nature, d’une sainte parole infaillible.
C’est que, selon les prescriptions comminatoires des « OUGHENICHS(*) » imaginés par la Béatitude qui entend dicter sa loi, le président élu de l’association cultuelle jouerait dorénavant le rôle de collaborateur au service du véritable chef, le prêtre paroissial, nouveau seigneur, maître à penser omniscient et décisionnaire ultime en toutes circonstances.
Il nous faut résister, à l’exemple de NICE, à cette offensive confessionnelle violente qui considère la paroisse comme une sorte de filiale marchande de la société-mère dans laquelle le civil deviendrait un vulgaire adjoint du curé, au risque de saper une complémentarité historique respectueuse les uns des autres, où chacun était dignement à sa juste place dans sa juste fonction, le prêtre à son ministère ecclésial et le civil à sa gestion matérielle.
N’empêche !
Affranchi de toute obligation dévolue à sa seule vocation messianique, le clergé apostolique arménien persiste à s’engager dans une opération capitalistique d’appropriation des biens séculiers paroissiaux, meubles et immeubles, sous peine d’excommunication !
Ce n’est pas tout !
En même temps, ce même clergé ne craint plus d’afficher sa volonté d’immixtion dans la vie communautaire pour la commander et la représenter, mêlant les affaires d’ici-bas à l’éther de l’au-delà, reléguant au passage les laïcs en caméristes des serviteurs de Dieu et creusant un fossé inédit entre clercs sachants et laïcs supplétifs.
Si une majorité consentante de fidèles plie l’échine avec résignation devant les ukases de notre Ecclésiaste par effraction, obsessionnellement torturé par le billet vert depuis son élection, de nombreux autres n’acceptent pas ce MAL qui ronge l’Église Apostolique Arménienne de l’intérieur, la défigure et creuse la tombe de son magistère théologique et prédicatif.
Bref !
Cette guerre d’usure « à la bolchévique » n’en finit plus pour la conquête autoritaire des paroisses de France perçues comme des sources miraculeuses qu’il faudrait pomper au bénéfice de la Sainte-Firme.
Plus grave encore !
Outre qu’il provoque des désordres considérables au sein des paroisses de France, ce diktat mercantile qui amalgame sacré et séculier et disqualifie la pensée magique au profit d’une pensée politique alignée sur celle des oligarques arméniens au pouvoir, traduit la DÉTRESSE SPIRITUELLE INÉDITE d’un Haut et Bas Clergé qu’on ne saurait taire.
Cette déviation sacrilège qui a oublié son catéchisme pour un plat de lentilles, doit être dénoncée comme (la) le « casse du siècle » orchestré par l’Ecclésiaste en chef qui n’en finit plus de mépriser les paroissiens, les réduire au silence et de lorgner les comptes de nos sacro-saintes églises.
Davantage président-directeur-général d’une société multinationale à but lucratif et gérant d’un think-tank d’influence qu’incarnation de la pensée divine et dépositaire de la Parole Perdue, riche comme Crésus pendant que le Peuple se meurt, Il a failli scandaleusement comme personne avant lui !
Si bien qu’entouré d’une poignée d’irresponsables porte-cotons affairistes, de quelques gardes suisses sourds et aveugles et d’une caste cléricale captive et chloroformée, la Béatitude trône imperturbablement sa calculette à la main, à des années-lumière des choses de l’Être et de l’Esprit.
Le pire étant que la tutelle totalitaire convoitée sous forme de « matriochkas », à la fois spirituelle, économique, financière, culturelle et politique trahit un désir de sujétion et d’abaissement des civils et dénote un appétit à humilier le troupeau de fidèles, en fait des citoyens français à part entière, traités au pire comme des brebis galeuses et au mieux comme des agneaux tondus…
Opposer les clercs de l’Église Apostolique Arménienne au peuple arménien et croire qu’Elle pourrait prospérer contre ses fidèles, ou sans âme qui vive dans des églises désertées, constitue une forfaiture sans précédent de la part de son gourou. C’est qu’Il n’y a pas d’Église Apostolique Arménienne sans le peuple apostolique arménien et pour le dire encore autrement, l’Église c’est l’assemblée des fidèles alors que le clergé en est son serviteur !
Si bien que ces trois altérités, peuple, église et clergé n’en font qu’une !
En sorte que la souveraineté de l’Église Apostolique Arménienne se confond avec l’ensemble des apostoliques arméniens de la planète qui l’ont tous reçue en partage, les uns comme les autres, les clercs comme les laïcs, les clercs à égalité avec les laïcs, aucun n’étant l’obligé de l’autre.
Telle a toujours été la tradition de notre Sainte Église au sein de notre nation !
C’est pourquoi ce putsch est aussi une atteinte à l’identité nationale arménienne en butte à un radicalisme clérical conquérant insensé !
Aussi est-il temps que le Pyromane en chef renonce à son funeste projet de mise en coupe réglée des paroisses et de ses paroissiens, avant que cette déconstruction programmée profanatoire ne laisse la SAINTE ÉGLISE APOSTOLIQUE ARMÉNIENNE en lambeaux, Elle qui est encore le lien le plus puissant du sentiment d’appartenance des Arméniens à leur Mère-Patrie !
Notre institution la plus sacrée mérite mieux que l’abîme qui menace de l’engloutir par la faute d’un Serviteur éphémère et incongru dont tout porte à croire que les habits de Catholicos sont décidément trop grands pour lui.
Le gouvernement PACHINIAN saura lui souffler ces quelques vérités à l’oreille !
Le 12 mai 2018
(*) Statuts que veut imposer Karékine II à toutes les associations cultuelles des paroisses apostoliques arméniennes de France.
Scandale : Big Pharma empêche les Africains de guérir !
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- Un quart de milliard (250 000 000) de malades dans le monde ;
- Et 500 000 morts chaque année ;
-
- Elle est très efficace contre les infections intestinales ;
-
- Elle serait utile contre le diabète, pour stabiliser le sucre sanguin ; [1]
-
- Elle régule le cycle féminin, et calme les règles trop abondantes ;
- Et elle pourrait avoir de solides effets anti-cancer ! [2], [3]
-
- L’aspirine est simplement composée d’acide acétylsalicylique… contenu dans l’écorce de saule blanc, utilisé depuis le Moyen-Age comme anti-douleur efficace ;
-
- La metformine, le médicament de référence contre le diabète de type 2, a été synthétisée à partir d’une plante traditionnelle, la Galega officinalis ;
-
- La L-Dopa, le médicament phare contre Parkinson, est une substance naturelle trouvée dans la « fève des marais » et le « pois mascate » (Mucuna Pruriens) ;
-
- Le curare, si précieux pour anesthésier les patients avant une opération chirurgicale, a été inventé par les Indiens d’Amazonie, avec leurs plantes locales ;
- Et tout le monde sait que la morphine, cet antidouleur parfois indispensable en soins palliatifs, est issue du pavot.
-
- Car cette plante peut facilement pousser dans les différentes régions d’Afrique… et un seul hectare de culture peut protéger jusqu’à 125 000 personnes !
- Et en plus, elle place les populations locales comme de vrais acteurs de la lutte contre le paludisme, plutôt que de les déresponsabiliser, en leur donnant au compte-gouttes des pilules inaccessibles pour beaucoup.
Récemment, un documentaire fracassant a été diffusé sur France O, Malaria Business, dont je vous conseille de voir la présentation :
Alors n’hésitez pas à transférer cette lettre à tous vos contacts… la vérité doit passer !
Votre dévoué,
Guillaume Chopin
Association Santé Naturelle
[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27957318
[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29061778
[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29495461
[5] https://malariaworld.org/blog/artemisia-efficient-banished-french-version
[6] http://maison-artemisia.org/Maison-Artemisia-Brochure.pdf
10 Mai 2018
L’honneur ultime de Serge Sarkissian
Qu’on le veuille ou non, il faut reconnaître à Serge Sarkissian, le premier des Premiers ministres de l’Arménie parlementaire, le courage patriotique de l’autocritique le jour où il a reconnu que Nikol Pachinian avait raison sur l’avenir du pays et que lui avait tort.
Cette décision n’était pas sans risque pour la sécurité du pays. Mais le risque d’un embrasement intérieur aurait été autrement plus dangereux. Le chaos eût été partout si Sarkissian n’avait pas joué l’apaisement et misé sur la résolution de la crise en se retirant.
Voilà probablement l’acte politique le plus digne qui ait été accompli durant la décennie que dura le pouvoir d’un Sarkissian qui se survécut de gré ou de force, par le maintien de l’ordre ou le bourrage des urnes.
Cet acte qu’on qualifia de faiblesse fut exemplaire dans le sens où les intérêts de la nation arménienne ont été considérés avec gravité et justesse. La paix plutôt que le sang. Et effectivement, une fois qui n’était pas coutume dans la gouvernance de Sarkissian, l’apaisement des consciences prévalut sur l’effusion du sang. Acte d’autant plus exemplaire qu’il suscita de par le monde une certaine admiration. L’ère Sarkissian sera donc marquée dans l’histoire de l’Arménie par ce rattrapage politique qui permit à son auteur de quitter ses fonctions par le fait d’une rupture symbolique avec une décennie de malversations et d’abominations dont les Arméniens eurent à souffrir.
Certes les poussées fiévreuses de la rue démontrèrent que Serge Sarkissian n’avait pas d’autre issue que le retrait tellement l’humiliation du peuple arménien avait assez duré au point de se transformer en haine. C’est qu’on peut tromper un peuple un temps, mais on ne peut le tromper tout le temps. Vient le jour où le violeur de la volonté populaire doit payer pour le mal qu’il a provoqué.
Ce mal, le nouveau Premier ministre, Nikol Pachinian, ne souhaite pas qu’il devienne une cause de déchirement au sein du peuple arménien nouvelle manière. Nikol Pachinian a exclu toute vengeance, tout règlement de compte, même si, qu’il le veuille ou non, le temps viendra de donner force au droit pour reconsidérer toutes les anomalies antidémocratiques qui ont été accomplies sous le règne tant de Sarkissian que de Kotcharian. Il faudra bien un jour que des historiens de l’ère post-soviétique, pratiquant des méthodes d’investigations modernes et animés par la nécessité de clarifier les premiers temps de l’indépendance mettent au jour les agissements secrets de cette république souvent qualifiée de bananière. Sans ce nécessaire et salutaire travail de l’histoire portant sur les trente premières années du pays indépendant, il sera difficile de sortir des méthodes obscures qui ont prévalu dans la gestion politique du pays. Pour la bonne raison qu’en ne les examinant pas avec toute la lucidité qu’il convient, elles continueront à gangréner le pays et à perturber les avancées démocratiques voulues par la nouvelle donne.
Ainsi donc, en définitive, il faut reconnaître que durant les trois dernières semaines qui viennent de s’écouler avec l’espoir qu’elles ont apporté, l’Arménie peut à juste titre se présenter comme le symbole d’un changement par la pacification des esprits. Elle le doit à deux personnalités politiques qui ont joué des rôles complémentaires, à savoir Serge Sarkissian et Nikol Pachinian. Grâce leur soit rendue.
Denis Donikian
3 Mai 2018
Arménie : nouvelle donne
( Photo D. Donikian, Erevan, nov 2010)
*
Depuis l’indépendance, et même avant, les intellectuels arméniens de la diaspora se sont comportés de trois manières principales généralement assez tranchées : l’indifférence désengagée, la collaboration passive ou l’observation critique. Il nous est arrivé d’en parler à maintes reprises, car le rôle des intellectuels dans l’évolution des mentalités n’est pas négligeable. Ils décrivent avec leurs mots une réalité qu’ils mesurent à l’aune de la souffrance et de l’injustice. Et même si la part de l’esthétique peut valoir plus que celle de l’éthique, la force interne du verbe les conduit naturellement à dénoncer les aberrations d’une société plutôt qu’à se réjouir de la régularité des trains.
Dans le cas arménien, l’énormité du génocide a obéré les consciences au point de les détourner, à leur insu, de l’urgence du présent. L’écrivain, plus que tout autre, n’a pas été épargné par cette tyrannie du passé. Dans cet ordre d’idée, chez les Arméniens l’historien tient lieu de conscience collective plutôt que l’écrivain lui-même, lequel s’est trop souvent laissé envahir par les questions restées ouvertes de notre histoire, quitte à trahir sa mission d’observation du réel. De la sorte, ce réflexe passéiste a en quelque sorte neutralisé sa capacité à promouvoir un imaginaire de la vie, à faire l’examen des comportements, à percer la carapace du monde tel qu’il est.
L’indifférence désengagée vis-à-vis de l’état social et politique de l’Arménie est d’autant plus déplorable que c’est là que se tient l’avenir du peuple arménien. Cette cécité philosophique qui repose sur une sorte de neutralité petite bourgeoise est-elle admissible quand il s’agit d’un peuple qui se vide lui-même par l’exil, la pauvreté, le mépris politique ou la guerre ? Autant de « causes » humaines qui engendrent des souffrances et sur lesquelles un œil simplement humain ne peut que s’accrocher. C’est que l’Arménie vit sur le fil du rasoir. Croire que toute critique à son encontre, fût-elle humaniste, peut faire le jeu de l’abîme, est indécent. Le véritable abîme est celui que vivent les gens : exil, pauvreté, mépris, guerre. Mais les indifférents qui se réfugient soit dans le passé, soit dans l’art, font aveu de faiblesse. Et cette faiblesse affaiblit le peuple même auquel ils appartiennent.
A l’autre extrême, se situent ceux qui trouvent un malin plaisir à encenser le pouvoir en place, à lui reconnaitre sagesse, hauteur de vue et tutti quanti. Pour autant, ils vous jureront que leur approbation ne vaut pas collaboration. C’est certes vrai dans la mesure où leur engagement n’accompagne pas forcément les impérities et les aberrations du pouvoir. Cependant, approuver suppose qu’on partage les mêmes idées, les mêmes actions, les bonnes autant que les mauvaises. Les bonnes du gouvernement Sarkissian seraient d’avoir préservé la sécurité du pays contre l’ennemi qui le menace périodiquement d’invasion. Les mauvaises seraient d’avoir maintenu la corruption, appauvri les pauvres, alimenté l’émigration. Bonnes ou mauvaises, ces actions forment un tout, constituent une cohérence, produisent un système. Quand on adhère à une politique, on en porte la responsabilité. En d’autres termes, ces intellectuels sont, qu’on le veuille ou non, d’autant plus complices de la corruption qui sévit en Arménie et de la pauvreté qui gangrène la société qu’ils s’opposent farouchement à ceux-là mêmes qui combattent la corruption et s’insurgent contre l’appauvrissement des gens en s’opposant à Sarkissian. Et comme ces intellectuels s’opposent aux opposants, ils donnent raison à celui qui a fait de la corruption un pilier du système et de la pauvreté le dernier de ses soucis (le premier de ses soucis présidentiels étant de bien manger, bien s’habiller et bien boire dans une maison bien protégée). Or, si la pauvreté pousse à l’exil, un climat de corruption généralisée fait de même. L’hémorragie que connaît l’Arménie depuis deux décennies affaiblit numériquement le pays qui est contraint par l’impératif de se défendre. Par ailleurs, si la corruption se répand partout où elle peut trouver de l’avantage, elle finit immanquablement par miner la société, mais aussi pourquoi pas l’économie militaire. Ce qui revient à dire que le soldat, faute d’armement adéquat, en sera réduit à se battre à son corps défendant. Les 4 jours d’avril 2016 ont montré que l’obsolescence des armes a exposé inutilement le soldat arménien. De fait, la corruption substitue à la camaraderie primordiale en temps de guerre un je-m’en-foutisme généralisé, quitte à détériorer la condition du soldat. Là encore, notre soldat est victime de cette mentalité. C’est dans ce sens qu’il faut placer le cas du soldat grièvement blessé qui ne pouvait être soigné qu’en Allemagne et qui s’est vu refusée toute aide financière de la part du gouvernement. Indigne !
De fait, on sait très bien à quelle Arménie se réfèrent ces intellectuels ringards de la collaboration. A une Arménie historique, idéale, traversant les siècles. En vérité, leur Arménie idéale, historique, traversant les siècles est une Arménie théorique, c’est-à-dire sans Arménien. Une certaine idée de l’Arménie. Sinon une Arménie avec des Arméniens qu’on peut sacrifier sans scrupule sur l’autel de la Patrie, de ces Arméniens qui sont accrochés au pays, pas de nos intellectuels d’une diaspora éloignée de tout conflit, à l’abri d’une réalité quotidienne aliénante et qui ose faire la leçon aux autochtones.
Quant aux intellectuels critiques, on l’aura compris, ils ne peuvent garder le silence, quand bien même les indifférents et les collaborateurs les traiteraient de « mouches du coche », c’est-à-dire de personnes qui croient produire du changement politique alors que le mouvement d’une société vient d’ailleurs.
Certes.
Mais à l’heure où Nikol Pachinian est en passe de devenir Premier ministre d’Arménie, le temps est venu de se réjouir qu’après trois présidents responsables du dégoût général, un homme se réclamant de Nelson Mandela cherche à faire le ménage en remettant aux mains du peuple les clefs de son destin. Trois présidents que notre plume n’aura pas épargnés, depuis Le peuple haï (1995) jusqu’à L’Arménie, à cœur et à cri (2016), en passant par Un Nôtre Pays ( 2003), Vidures (2011), sans parler des livres de randonnées et autres articles parus sur le site Yevrobatsi.org et notre Blog Ecrittératures. A telle enseigne que ces livres et articles nous avaient donné une réputation d’écrivain négatif, incapable d’extraire d’une réalité complexe le solide en ne privilégiant que l’aberrant, comme si le pays arménien était voué à rester irrémédiablement enfoncé dans sa fange à cochons.
Il ne s’agit pas ici de faire du triomphalisme. Mais force est de constater que nos critiques, incessantes, obsessionnelles, compulsives depuis plus de vingt ans n’étaient autres que celles du peuple lui-même. Les 500 000 personnes qui en Arménie sont descendues dans la rue, s’ils avaient lu nos livres, y auraient vu la description de leur âme propre, la teneur de leurs dénonciation, le fiel de leur rancœur. Ce qui se passe aujourd’hui en Arménie est le résultat, qu’on le veuille ou non, comme cela se fait dans l’ordre des idées, d’un climat général de dénigrement, de réprobation et pour tout dire d’écœurement à l’égard de la classe dirigeante. Climat auquel ont contribué aussi bien les Arméniens eux-mêmes que les intellectuels de la colère. Tandis que les autres, les partisans de l’indifférence molle ou de la collaboration tiède se plaçaient par leurs paroles, leurs actions et leur vie du côté le plus inhumain du fléau.
A vrai dire, indifférents et collaborateurs avaient une si piètre idée du peuple arménien qu’ils n’étaient pas loin de penser que c’était un peuple rendu immature par soixante-dix années de soviétisme. Rien de bon ne pouvait advenir de ce peuple qui faisait en quelques années l’expérience de la catastrophe, de la guerre et de l’indépendance. Que ce peuple s’était étourdi sous le poids des malheurs au point de perdre toute conscience politique et que son accès à la démocratie ne pouvait s’opérer sans un passage obligé par la phase du parti unique auquel il avait été habitué. Or, il aura fallu trois présidents, tous aussi mauvais les uns que les autres, pour donner au peuple arménien un puissant désir de démocratie. Une période d’étouffement qui fut une période d’initiation durant laquelle les Arméniens ont nourri leur colère démocratique et alimenté leur vœu de justice juste, d’élections transparentes et de libre fraternité. Cette période qu’on ne savait pas transitoire, ni nécessaire, sinon depuis l’avènement de Pachinian, qui a forgé les esprits et les solidarités, les intellectuels de la contestation l’ont conceptualisée par leurs textes. Tandis que les autres continuaient à croire que le peuple arménien ne méritait pas mieux qu’une dictature déguisée en démocratie.
Et donc, disons-le tout net, ce qui nous a toujours guidé comme écrivain arménien, c’était de donner la parole aux sans-voix, de mettre des mots sur leurs souffrances, d’humaniser en quelque sorte le sort cruel que des Arméniens infligeaient à d’autres Arméniens. Nous n’aurons pas failli à cette tâche, même si les thuriféraires patentés des usurpateurs ont pris plaisir à nous ostraciser. Il n’y a pas d’écrivain véritablement humain qui ne soit iconoclaste. Et si, par malheur, Pachinian devait manquer à sa parole, nous reprendrions du service. C’est juré !
Denis Donikian
VIVENT LES ABEILLES ! A BAS LES PESTICIDES !
Cher mouvement Avaaz,
Nous venons de remporter l’interdiction totale de pesticides tueurs d’abeilles dans les 28 pays de l’UE!!!
Ce combat a duré 7 ans et je suis tellement, tellement fière de notre mouvement! Au cours des derniers jours, des centaines d’articles nous ont mentionnés et des médias ont qualifié Avaaz de “catalyseur” du résultat.
Et ce résultat est vraiment ÉNORME. Ce n’est pas juste un tournant dans la lutte mondiale pour sauver les abeilles — il s’agit de l’interdiction des insecticides les plus utilisés au monde, ce qui met les industriels au défi de developper un nouveau modèle, celui d’une agriculture non-toxique!
Nous avons affronté les plus grandes compagnies agrochimiques du monde et fait feu de tout bois: une pétition de 5 millions de signatures, un financement participatif pour des scientifiques… nous sommes même allés jusqu’à contacter un ministre sur le tarmac de l’aéroport!
Voilà l’histoire incroyable de notre campagne. Jetez un coup d’oeil et transposons cette victoire au reste du monde.
Nous avons lancé la plus grande pétition de l’Histoire pour les abeilles
Plus de 5 millions de signatures que nous avons remises avec Bernice, notre abeille gonflable. Du haut de ses cinq mètres, notre mascotte a voyagé dans le monde entier lors des grands moments politiques, tapant à chaque fois dans l’oeil des médias!
Nous avons fait déferler nos messages dans les principaux ministères
… pendant sept ans! Au cours des dernières semaines, la pression a été si forte que les ministres allemand et suédois nous ont directement répondu sur les réseaux sociaux. À Chypre, le ministre a répondu lui-même à Nicolas, un membre d’Avaaz.
Nous avons submergé la consultation officielle de l’UE
Cette consultation discrète n’avait reçu que peu de réponses. Puis les membres d’Avaaz ont débarqué et le compteur est passé d’à peine 9000 à 66 000 contributions en quatre jours! Un jour, nous avons même saturé le système et la Commission nous a écrit: « Merci beaucoup pour vos efforts et votre engagement sur ce sujet! »
Nous avons financé et soumis aux décisionnaires de nouvelles études scientifiques
Pour contrer la noria d’études financées par les entreprises de l’industrie chimique, près de 150 000 membres d’Avaaz du monde entier ont donné plus de 2,5 millions d’euros (!!!) pour financer les campagnes et la recherche sur les abeilles! Ensemble, nous avons soutenu des études indépendantes cruciales menées par d’éminents scientifiques puis les avons portées à l’attention des principaux protagonistes avant le vote. Au final, l’EFSA, l’Autorité de sécurité alimentaire de l’UE, s’est elle-même prononcée en faveur d’une interdiction.
Nous avons fait entendre la voix des agriculteurs favorables à l’interdiction
Un des arguments avancés pour retarder le vote clamait que les agriculteurs n’avaient pas d’alternatives à ces produits chimiques et étaient contre leur interdiction. L’équipe d’Avaaz a alors rassemblé des agriculteurs conventionnels et bios favorables à l’interdiction dans une lettre ouverte qui démontait ce mythe et l’a publiée partout en Europe — de La Libre Belgique à Marianne en France, en passant par le Dagens Nyheter en Suède. Le plus grand syndicat d’agriculteurs d’Italie l’a même signée!
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Commission européenne
Une des clés de la victoire reposait sur la ténacité des décideurs. Lorsque des rumeurs se mirent à faire état de pressions de l’industrie du sucre pour tempérer l’interdiction, nous avons rappelé au Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker sa promesse d’être « l’homme des abeilles« , remis notre campagne directement auprès de son cabinet et saturé un site internet bruxellois d’annonces publicitaires favorables à l’interdiction. Lors de l’annonce des résultats du vote, le Commissaire européen à la santé en personne a rédigé un message sur Twitter pour se réjouir avec les membres d’Avaaz!!
Pays après pays, les membres d’Avaaz ont fait monter la pression
France
La campagne a commencé en 2011, lorsqu’un million de membres d’Avaaz a appelé la France à ouvrir la voie avec une interdiction nationale. Gouvernement après gouvernement, nous avons appelé la France à jouer un rôle pionnier jusqu’à ce qu’Avaaz trouve un partenaire et un défenseur des abeilles en la personne du ministre de l’Environnement Nicolas Hulot, qui au cours de cette dernière ligne droite a joué un rôle de premier plan dans le combat européen contre les néonicotinoïdes.
Allemagne
Autre front de la bataille: mettre l’Allemagne de notre côté. Année après année, les membres d’Avaaz ont fait entendre leur appel pour une interdiction auprès de trois ministres de l’Agriculture successifs! Le ministère a même été obligé de créer une adresse email spéciale pour nous, car nos messages étaient trop nombreux. Au cours de la dernière ligne droite, nous avons mené un sondage d’opinion qui démontrait aux ministres de l’Agriculture et de l’Environnement que les électeurs de leur parti soutenaient une interdiction et ça a marché! L’Allemagne s’est finalement rangée parmi les défenseurs de l’interdiction!
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a bloqué toute avancée pendant des années, un ancien ministre de l’Environnement allant même jusqu’à qualifier les messages d’Avaaz de « cyber-attaque ». Mais l’année dernière, après qu’Avaaz et ses partenaires aient encore amplifié la campagne dans le pays, le Royaume-Uni est devenu un défenseur des abeilles! On raconte même qu’aucun autre sujet n’a généré autant de correspondence des citoyens auprès des députés!
Une fois les trois plus grands pays européens de notre côté, de plus petits pays tels que l’Irlande, le Luxembourg, l’Autriche et la Slovénie se sont ralliés. Mais cela ne suffisait toujours pas…
Pour remporter une majorité qualifiée, nous avions besoin de l’Italie et de l’Espagne
Au cours des dernières semaines, nous avons tout donné dans ces deux pays:
- Nous avons mené des sondages d’opinion montrant que 87% d’Espagnols et 78% d’Italiens souhaitaient une interdiction;
- Nous avons publié des annonces dans de grands quotidiens tels qu’El Mundoet Il Sole 24 Ore;
- Nous avons envoyé un feu nourri de messages personnels aux ministres responsables sur Facebook et Twitter, et fait entendre l’opinion des agriculteurs et des scientifiques;
- Jour après jour, nous avons parlé avec les responsables politiques, jusqu’au matin même du vote. Pour la petite histoire, c’est un membre de l’équipe d’Avaaz qui a annoncé à un responsable gouvernemental à Madrid que l’Espagne avait voté « oui » — nous étions tellement à la pointe du dossier que nous l’avons informé du vote de son propre gouvernement!
Mais nous ne nous sommes pas arrêtés en si bon chemin! Nous avons porté le fer aux Pays-Bas, en Grèce, en Pologne et dans d’autres pays plus petits…
Pays-Bas
Quelques semaines avant le vote, trois membres d’Avaaz aux Pays-Bas ont lancé leur propre campagne nationale pour sauver les abeilles qui est devenue rapidement virale, et s’est retrouvée soutenue par 10 des plus grands scientifiques du pays, deux anciens ministres et même une princesse! Nous avons mené un sondage d’opinion montrant que près de 80% des électeurs néerlandais étaient en faveur d’une interdiction — et remis la campagne directement auprès de la ministre de l’Agriculture. La ministre a même pris une de nos pancartes pour « l’accrocher dans le couloir »! Deux jours avant le vote, les Pays-Bas se prononçaient en faveur d’une interdiction!
Grèce
En Grèce, nous avons envoyé notre énorme pétition au ministre de l’Agriculture, accompagnée d’un pot de miel biologique fabriqué dans son village de naissance et des milliers de membres d’Avaaz l’ont directement contacté par email et sur Twitter. Quelques jours avant le vote, nous avons fait la une d’un quotidien pro-gouvernement populaire et appelé tous nos contacts, y compris le vice-ministre, pour parler directement au ministre. Nous l’avons finalement eu au bout du fil, quelques heures avant le vote, alors qu’il descendait de l’avion. Lorsqu’il a appris que l’interdiction dépendait de la Grèce, il s’est immédiatement engagé à voter pour!
— Vangelis Apostolou, ministre grec de l’Agriculture et de l’Alimentation
— Efsyn, quotidien grec
Quelques minutes avant le vote, nous savions que nous avions 13 pays de notre côté, mais n’étions pas encore sûrs de la victoire. Lorsque nous avons entendu que presque tous les pays que nous avions ciblés avaient voté en faveur d’une interdiction, les membres d’Avaaz sont descendus en masse dans les rues de Bruxelles pour fêter ça.
Remporter cette victoire aura mobilisé toutes nos forces pendant des années. Des partenaires tels que le Pesticide Action Network (PAN), Greenpeace, les Amis de la Terre et SumOfUs ont mené campagne sans relâche aux côtés de notre mouvement et nous avons travaillé main dans la main avec des scientifiques, des apiculteurs, des responsables politiques et des personnalités formidables.
Aujourd’hui, nous pouvons fêter cette histoire ensemble. Cette interdiction est très certainement un virage notable pour le passage d’une agriculture intensive reposant sur l’utilisation des pesticides vers un nouveau modèle d’agro-écologie diablement prometteur, où la production alimentaire peut se faire en harmonie avec la nature, et non contre elle.
Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers — nous devons transposer cette victoire aux États-Unis et au Canada, qui envisagent des interdictions similaires cette année. Nous devons aussi rester vigilants en Europe — Bayer et Syngenta ont saisi la Cour européenne de Justice! Nous devons continuer à nous battre dans le monde entier si nous voulons protéger nos terres de la désertification et notre précieuse biodiversité de l’effondrement.
Notre mouvement a été conçu pour ce genre de combats… et cette campagne extraordinaire montre bien que si nous sommes assez nombreux à donner de la voix et que nous sommes avisés, nous POUVONS amener nos gouvernements à protéger le bien commun. Alors merci, merci, merci de tout coeur et ne manquez pas notre prochaine alerte pour le prochain combat!
Avec beaucoup de joie et d’enthousiasme,
Alice, Antonia, Emma, Ricken, Lisa, Iain, Nell, Pascal, Nick, Camille, Francesco, Daniel, Rene, Luis, Oscar, Spyro, Julie, Marie, Olivia, Joseph, Nick, Mia et toute l’équipe d’Avaaz
L’histoire des abeilles et le rôle d’Avaaz ont été couverts par des milliers d’articles. En voici une petite sélection:
L’Union européenne bannit trois pesticides pour sauver les abeilles (Paris Match)
http://www.parismatch.com/Actu/Environnement/L-Union-europeenne-bannit-trois-pesticides-pour-sauver-les-abeilles-1505900
L’UE bannit des pesticides néonicotinoïdes pour sauver les abeilles (Capital)
https://www.capital.fr/entreprises-marches/lue-bannit-des-neonicotinoides-pour-sauver-les-abeilles-1285457
L’UE interdit trois pesticides jugés dangereux pour les abeilles (RTBF)
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_l-ue-decide-d-interdire-trois-neonicotinoides-juges-dangereux-pour-les-abeilles?id=9903655
L’UE vote pour interdire les pesticides dangereux pour les abeilles (The Independent, en anglais)
https://www.independent.co.uk/environment/bee-harming-pesticides-eu-ban-vote-environmental-threat-harm-latest-news-a8324981.html
L’UE interdit totalement les pesticides causant des dommages aux abeilles (New York Times, en anglais)
https://www.nytimes.com/aponline/2018/04/27/world/europe/ap-eu-europe-bees-.html