Ode aux amis perclus
Mes amis ne me voient plus
Ils peignent leurs poils du cul
C’est navrant
J’ai perdu l’or de la joie
À les voir avec leur voix
C’est frustrant
Il est vrai qu’avec le temps
Tout s’étiole et fout le camp
C’est ainsi
Nous vivions main dans la main
Chaque jour et lendemain
C’est fini
Nos atomes si crochus
N’étaient pas si absolus
C’est certain
La vie a mâché nos vies
Nous avons changé d’avis
L’un sur l’autre
Qui donc aurait la passion
D’écouter mes obsessions
Je comprends
C’est ainsi qu’on se sent vieux
Qu’on est seul de mieux en mieux
Tout le temps
On s’en va à petits feux
Vers on ne sait quel adieu
En branlant
La belle qui fut aimée
À droite s’est abimée
Étonnant
Sa folie a oublié
Nos jardins d’éternité
Nos printemps
Mes amis n’ont plus de mots
Pour m’aimer avec mes maux
C’est blessant
Depuis que je suis malade
Ils préfèrent leur salade
En riant
Mais je vis toujours chantant
D’avoir des amis navrants
D’être absents
Plutôt que l’humour tragique
J’ai l’humour humoristique
Plus marrant
(16 juin 2024)