Un jour, je ne sais quand,
Sur la route de Caen,
Un panzer pesant comme un bœuf
Se trouva le nez contre un œuf.
Un œuf sans yeux ni pattes,
Au milieu de l’asphalte.
En grand danger
D’être écrasé.
C’est qu’une poule en son chemin
Avait ici ouvert son cul
Abandonnant un orphelin
A la rue.
Le panzer, las de ses canardages,
Lui le lourd, lui le démon,
Aspira l’œuf en son canon,
Et partit avec lui en voyage.
Combien de pays n’ont-ils vu !
Et combien de champs traversé !
Ils étaient seuls, ils étaient nus,
Jusqu’au jour où l’œuf a toussé.
Et voilà que d’un tas de fer
Naquit un poussin merveilleux.
Les gens n’en croyaient pas leurs yeux
Un oisillon né d’un panzer.
*
Lecteur au moi hégémonique
Prends garde aux démons de ta haine
Car toute vie est une graine
Et toute graine est magnifique.
( posté en janvier 2011)
Quel humour et quelle sagesse! Dommage que les panzers d’hitler n’aient pas été en leur temps « las de leurs canardages » à Caen (et ailleurs)
Continuez. Merci.
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Commentaire par mary — 19 janvier 2011 @ 10:48