(collage et texte de D. Donikian)
*
« Un homme qui prive un autre homme de sa liberté
est prisonnier de la haine,
des préjugés et de l’étroitesse d’esprit »
(Nelson Mandela)
*
La vie n’est pas à un paradoxe près. Un fait n’épuise pas un phénomène. Le génocide de 1915 ne suffit pas à dire le génocide. Les diaboliques ont toujours une longueur d’avance sur les naïfs, lesquels n’ont pas même le temps de se retourner que déjà l’horreur connue s’est renouvelée sous des formes inédites.
Plus de cent ans après les événements de 1915, chaque Arménien sait dans sa chair comme dans son histoire qu’il reste la cible de ses prédateurs obsessionnels. La fin d’un génocide ne satisfait jamais la faim des génocideurs.
À l’heure où doivent se célébrer partout dans le monde les commémorations, ne cessent de croître les revendications des filles et fils de victimes pour une juste reconnaissance des faits. Autant que s’endurcissent les haines et que s’obscurcissent les surdités des filles et fils des bourreaux.
Les avatars du génocide se déclinent de plusieurs façons. Entre celles qu’on « voit » et celles qui se cachent. Le génocide physique ne doit pas occulter les génocides symboliques. Les génocides de masse trouvent de nouvelles voies avec les génocides singularisés. Les génocides qualitatifs sont à mettre sur le même rang que les génocides quantitatifs, à savoir la destruction du patrimoine, des vestiges religieux, mais aussi des personnalités vivantes qui symbolisent un peuple dans leurs actes, leurs pensées, leur nationalité.
Entendre Luis Moreno Ocampo, avocat argentin, docteur en droit et ancien procureur de la Cour pénale internationale, affirmer que les récents événements en Artsakh sont à qualifier de génocide, nous donne la mesure de ce que nous confirmons, à savoir qu’un génocide se reproduit sans cesse en adoptant des tenues de camouflage qui laissent pantois les non-initiés et qui donnent le temps aux génocideurs de traduire leur intention en acte.
En ce sens, la grève de la faim entamée par Ruben Vardanyan est un appel à tous les Arméniens qui s’apprêtent à commémorer le génocide de 1915. Par sa décision de se laisser mourir dans les geôles d’Aliyev, il dit aux Arméniens et aux nations soucieuses du droit et des libertés, que le génocide est là, dans les humiliations subies par tous ses frères prisonniers à la merci d’une haine ethnique n’ayant rien à voir avec un fait de justice. Il s’agit d’une intention d’éradiquer un symbole national de la même manière que fut effacé le cimetière de Djoulfa.
Car Ruben Vardanyan, aux yeux du vindicatif Aliyev, n’est rien d’autre qu’un symbole qu’il lui faut effacer en le réduisant à une « chose », quitte à lui ôter la vie par des moyens légaux ou naturels propres à dissimuler le meurtre.
Au vrai, pour Aliyev, Ruben Vardanyan est le symbole à abattre de la même manière que le fut Alexeï Navalny pour Poutine. Les despotes mangent au même râtelier.
C’est dire que si les « commémorationnistes de 1915» se font un devoir de respecter un passé de mort et de meurtres, ils ont aussi à crier haut et fort pour le respect des innocents plus vivants aujourd’hui que jamais, plus dangereusement menacés que jamais.
Ils ont un devoir de dire haut et fort qu’avec le cas de Ruben Vardanyan, auquel s’ajoute celui de tous les prisonniers, personnalités politiques ou simples citoyens de l’Artsakh, c’est le génocide qui continue à croquer des hommes pour le simple fait qu’ils sont arméniens.
Dès lors, il convient que chaque commémoration, dans chaque ville de France et d’ailleurs, mentionne le nom de Ruben Vardanyan, pour dire que son cas appartient à chaque Arménien d’Arménie et de la diaspora.
Sans quoi, ces commémorations ne seront qu’une complaisance de plus envers un passé tragique et non un combat pour un monde plus sûr et plus sain.
Denis Donikian
*
FROM ONE GENOCIDE TO ANOTHER…
“A man who deprives another man of his freedom
is a prisoner of hatred, prejudices and narrow-mindedness”
(Nelson Mandela)
*
La haine viscérale est ancrée dans les gènes des bourreaux et cela depuis plus d’un siècle. La destruction l’anéantissement de l’arménité, pour reprendre ton expression est leur seul but aveugle.
Tout ce qui relève d’une civilisation qu’ils n’ont pas été capables de construire, les amènent à la détruire.
La force de notre cause est plus grande que leur volonté mortifère.
J’aimeJ’aime
Commentaire par Antranik — 21 avril 2024 @ 8:59
dans les news de ce jour
Tags racistes et menaçants des Loups Gris
Tags des Loups gris découverts lundi dans la cour du collège et institution Sainte Marie a Saint Chamond
samtilbian
J’aimeJ’aime
Commentaire par sam tilbian — 30 avril 2024 @ 9:14